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Avec : Corinne Mariotto et François Donato (création sonore)
NOTE D'INTENTION - MAI 2019
Le titre : Passion simple
Annie Ernaux donne deux mot pour titre de son ouvrage, deux mots bruts, pas d’article. Elle décrit les faits.
Passion
(du latin passio, formé sur le participe passé du verbe patior, « souffrir »)
État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un.
Amour considéré comme une inclination irrésistible et violente.
Dans la philosophie scolastique, ce qui est subi par quelqu’un ou quelque chose, ce à quoi il est lié ou par quoi il est asservi, par opposition à l’action.
Simple
Pour moi, il s’agit par ce mot, pour Annie Ernaux, de dire par là que ce qu’elle a vécu ne relève pas de l’exceptionnel ou de l’extraordinaire. Elle parle de choses qui arrivent et peuvent arriver à chacun, à chacune, de choses somme toute banales.
« À partir du mois de septembre de l’année dernière, je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme : qu’il me téléphone et qu’il vienne chez moi. »
Annie Ernaux écrit son histoire, commence à décrire l’histoire de cette passion avec A, deux mois après que cet homme soit parti. Elle décrit les faits, ne porte pas de jugement, raconte ce qu’elle a vécu, comment elle a vécu le temps, le temps des moments avec cet homme et le temps entre les moments où cet homme l’appelait et venait chez elle. Elle raconte aussi l’écriture, le dire de la chose intime.
Pour moi, c’est un texte très fort sur la dépendance affective, sur l’état d’enfermement de la femme, l’état amoureux qui ne se traduit plus que par la souffrance, l’attente perpétuelle de l’autre. Ce texte décrit d’une manière crue, précise et chirurgicale, ce que vivent ou ont vécu de nombreuses femmes (et peut-être parfois certains hommes), cette chose qui est tue, secrète, cachée, qui ne se parle pas, sujet de honte...
Le femme n’existe plus par elle même, tout ce qui constitue sa vie, son travail, ses enfants, n’a plus aucune valeur ni signification. La seule chose qui compte est l’attente de l’autre, du moment où il va appeler et venir, elle devient cette attente...
Il s’agit d’interroger la souffrance faite aux femmes par elles-mêmes. Qu’est-ce qui pousse une femme à s’installer dans une situation qui la fait souffrir mais dont elle ne peut se départir.
Interroger d’où ça vient, l’éducation, l’enfance, les relations avec le père, la mère, les mémoires enfouies des générations précédentes de femmes...
Pourquoi les femmes peuvent encore être, avec toutes les libertés acquises, dans de tels schémas de dépendance...?
Donner ce texte à voir et à entendre relève pour moi d’un geste artistique féministe engagé.
Corinne Mariotto
19/04/22 - Ernaux > prémices - Cave Poésie (31)
› Est-ce qu’il s’agit d’un texte féministe ?
› Est-ce que vivre une passion est un luxe comme le dit l’auteur ?
› Est-ce qu’elle est heureuse de vivre cette passion ?
› Est-ce que l’amour se mesure à la souffrance qu’il procure ?
› Lacan: «l’érection est le meilleur miroir de la femme»